Page:Reclus - Histoire d’un ruisseau.djvu/329

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point de saturation, aussitôt les particules de vapeur se condensent, elles deviennent gouttelettes de brouillard ou de nuée et s’agglomèrent avec des millions d’autres molécules en immenses amas suspendus dans les hauteurs de l’air. Trop lourds, ces nuages s’écoulent en pluies et en averses dans l’océan d’où ils étaient sortis, ou bien, poussés par les vents, ils sont emportés au-dessus des continents où ils viennent se heurter contre les escarpements des collines, sur les rampes des plateaux, aux arêtes et aux pointes des montagnes. Ils tombent soit en pluies, soit en neiges ; puis gouttes et flocons, divisés à l’infini, pénètrent dans la terre par les cavernes, les fissures des rochers, les interstices du sol nourricier. Longtemps l’eau reste cachée, puis elle reparaît à la lumière en sources joyeuses, et recommence son voyage vers l’océan par les lits inclinés des ruisseaux, des rivières et des fleuves.

Ce grand circuit des eaux n’est-il pas l’i-