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Page:Reclus - Le Rhin français.djvu/48

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laisse de sang-froid. Il nous faut des terres »… « Des terres à l’Ouest ou à l’Est, des terres vides[1] conquises sur les vaincus… » Notamment « dans les Balkans, pour le grand avantage du peuple allemand et le salut à tout jamais des Germains d’Autriche et de Hongrie, aujourd’hui si menacés ».

En Alsace-Lorraine, après l’éclatante victoire, on dira aux Alsaciens-Lorrains : « Nous vous avons laissés opter une fois[2] ; cette fois encore, optez, mais que ce soit sérieux ! Que tout homme majeur d’entre vous déclare officiellement qu’il appartient à l’empire d’Allemagne, sans restrictions ; qu’il s’engage à bannir, lui et les siens, la langue française, à la maison comme au dehors ; à ne recevoir de France ni

  1. C’est-à-dire, en bon français : vidées, abandonnées par force.
  2. En 1871.