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Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/112

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72
LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Le masseur. — Où voulez-vous que je le prenne ?

Mâthura. — Vends ton père et paie moi !

Le masseur. — Est-il là mon père ?

Mâthura. — Eh bien ! vends ta mère et paie moi !

Le masseur. — Est-elle là ma mère ?

Mâthura. — Alors vends-toi et paie !

Le masseur. — Je veux bien, mais accordez-moi un peu de répit et conduisez-moi sur la route royale.

Mâthura. — Marche ! en ce cas, marche (72) !

Le masseur. — Allons ! (Il se met en marche.) Seigneurs, achetez-moi dix suvarnas à ce maître de tripot ! (On entend une voix dans l’espace.) (73). On me demande ce que je ferai (74) ?… Je ferai ce qu’il y a à faire chez vous… Quoi ! il s’en va sans daigner me répondre (75) ? Soit ! je m’adresserai à un autre (76). (Il répète, « seigneurs, achetez-moi, etc. ») Hélas ! celui-là passe aussi son chemin sans s’occuper de moi. Ah (77) ! depuis que le seigneur Chârudatta a perdu ses biens, mon infortune ne fait que de s’accroître (78)) !…

Mâthura. — Eh bien ! t’exécutes-tu ?

Le masseur. — Comment voulez-vous que je fasse ? (Il tombe à terre après avoir pro-