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Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/28

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XXIV
PRÉFACE.

nation de Chârudatta au neuvième et les préparatifs de son supplice au dixième, forment une galerie unique dans son genre et dont aucun ouvrage appartenant à la littérature sanscrite n’offre, à beaucoup près, l’intérêt, eu égard à ce qu’on pourrait appeler l’archéologie sociale de l’Inde.

Une œuvre aussi remarquable à tant de titres que la Mricchakatikâ devait attirer de bonne heure l’attention des savants et des littérateurs. Aussi le texte sanscrit et prâcrit, avec l’interprétation sanscrite des passages prâcrits en a-t-il été édité deux fois : à Calcutta d’abord, en 1829, et, plus tard, en 1847, à Bonn, par le savant indianiste Stenzler. Cette dernière édition est suivie de variantes et de notes philologiques qui comprennent les passages les moins corrompus du mauvais commentaire que l’auteur avait à sa disposition ; elle se recommande, du reste, par l’application d’un savoir embrassant l’une et l’autre langue et même les dialectes de l’Inde moderne, et l’emploi de la plupart des ressources que les bibliothèques d’Europe pouvaient offrir à l’auteur. C’est sur le texte de cette édition que ma traduction a été faite, non cependant sans que j’aie cru devoir, dans certains cas, préférer les variantes qui m’ont été fournies par le com-