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PROLOGUE.

été témoin de l’intronisation de son fils et ayant accompli le sacrifice du cheval (11) dont les conséquences sont incomparables, Çûdraka entra dans le feu (12) quand il eut atteint l’âge de cent ans et dix jours (13).

« Çûdraka était un prince ardent dans le combat et rempli de prudence ; il dépassait (14) par son savoir ceux qui sont versés dans les Védas ; il possédait une riche provision de pénitences et se plaisait dans la bataille à arrêter de son bras l’éléphant de son ennemi. »

Dans cette pièce de sa composition,

« On voit un jeune homme habitant la ville d’Avanti (15), appelé Chârudatta et syndic (16) des brahmanes, quoique fort pauvre ; et Vasantasenà, une courtisane, captivée par ses mérites, dont la beauté avait l’éclat du printemps (17). Or, le roi Çûdraka a montré à propos de ces deux personnages la félicité des amours des gens de bien, l’application de la sagesse (18), les dangers dans lesquels entraînent les procès, la perversité des méchants et l’inévitable nécessité des arrêts du destin. » (Il se promène sur la scène et regarde de différents côtés.)

Ah ! notre salle de spectacle est vide ! Où seront allés les acteurs ? (Il réfléchit.) Mais ai-je oublié que