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Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/65

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ACTE PREMIER.

« Ni Bhîmasena (55), ni le fils de Jamadagni (56), ni le fils de Kuntî (57), ni même le monstre aux dix têtes (58). J’imiterai Duhçâsana (59) et je te saisirai par les cheveux (60). »

Puis vois !

« Ma chère épée bien affilée est là pour te trancher la tête ou te faire passer de vie à trépas (61)… Allons ! cesse de t’enfuir : est-ce vivre que de s’exposer ainsi à la mort ? »

Vasantasenâ. — Seigneur ! je ne suis qu’une faible femme.

Le vita. — C’est pour cela même qu’il vous est fait grâce de la vie (62).

Samsthânaka. — C’est pour cela même que tu ne seras pas mise à mort.

Vasantasena, à part (63). — Il m’effraie même en voulant me tranquilliser. Mais, soit ; voyons ce qu’il en résultera. (Haut.) Seigneur, que réclamez-vous (64) ? Sont-ce mes bijoux que vous voulez ?

Le vita. — Que les dieux nous en préservent (65), Vasantasenâ ! Nous ne pensons pas à vos bijoux. Est-ce qu’il est permis de cueillir les fleurs des lianes qui décorent un jardin (66) ?

Vasantasenâ. — Que me veut-on donc ?

Samsthânaka. — Que tu m’aimes, moi qui suis un homme divin, un Vâsudeva (67) sous les traits d’un mortel.