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Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/78

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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Maitreya. — Quand le sort nous rendra ses faveurs.

Samsthânaka. — Eh bien ! pleure, pleure !

Maitreya. — Nous sommes bien contraints de pleurer (132).

Samsthânaka. — Par qui ?

Maitreya. — Par l’adversité.

Samsthânaka. — Allons ! ris, ris !

Maitreya. — Cela viendra.

Samsthânaka. — Quand ?

Maitreya. — Quand la prospérité de Chârudatta sera de retour.

Samsthânaka. — Eh bien ! mauvais garnement, va t’en dire de ma part à cet indigent qui s’appelle Chârudatta qu’une courtisane nommée Vasantasenâ, toute couverte d’or et de bijoux précieux, comme une directrice de théâtre surveillant la représentation d’une pièce nouvelle (133), qui s’est éprise de lui depuis qu’elle l’a vu dans le jardin du temple de Kâmadeva vient d’entrer dans sa maison pour échapper à nos violentes obsessions. S’il consent à la remettre spontanément entre mes mains, sans débat judiciaire (134), je lui saurai gré de cette prompte satisfaction (135) en lui restant attaché par une amitié solide ; s’il s’y refuse, je lui vouerai, au contraire, une haine éternelle. Au reste, qu’il se rappelle de ceci :