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Page:Reinach - Glozel.djvu/16

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Certaines tribus, qui chassaient encore le renne, ont commencé à polir des outils de pierre, à fabriquer des pots ; leur art a continué, médiocrement, mais avec bonne volonté, celui des tribus paléolithiques ; en outre, elles ont modelé des figurines grossières en argile, ce que leurs prédécesseurs n’avaient pas fait, et surtout, développant une grande invention qui est en germe sur certains os travaillés de l’époque précédente, elles ont gravé leurs pensées sur l’os, la pierre et l’argile, à l’aide d’un système compliqué de signes linéaires. Ces signes ne sont ni les hiéroglyphes de l’Égypte, ni les cunéiformes de la Babylonie, mais ils ressemblent tellement, pour une moitié à peu près, à ceux de la Grèce et de la Phénicie, tout en étant de plusieurs milliers d’années plus anciens, qu’à moins de souffleter l’évidence il faut admettre que ces hommes, par suite de migrations ou de relations complètement ignorées, ont introduit l’écriture linéaire parmi les peuples de la Méditerranée orientale. À la fin de l’époque néolithique, quand la France et l’Espagne voient s’élever les dolmens, les menhirs, les cromlechs, l’art et l’écriture ont complé-