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Page:Reinach - Glozel.djvu/23

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ce sont désillusions mémorables d’un savant dont la juste renommée n’en souffrira point.

En revanche, que penser de ceux qui ont affirmé tour à tour et en grand nombre que les 1500 objets étaient des faux, de fabrication récente, bien plus, qu’ils étaient l’œuvre d’Émile Fradin, au cours de longues soirées d’hiver, et cela alors qu’il ne possède ni livres d’archéologie illustrés, ni instruments pour modeler et graver, qu’aucun voisin n’a jamais observé qu’on fabriquât des antiquités à Glozel ou qu’on en apportât du dehors, que vingt savants, dont plusieurs géologues, ont vu les objets en terre et les en ont vus sortir, dans un état tel de fragilité et si enveloppés de réseaux de radicelles que l’hypothèse d’un ensevelissement récent est un défi au sens commun ? Oui, que penser de ces gens, j’allais écrire de ces enragés, parmi lesquels un archéologue anglais, célèbre dans le monde entier pour ses découvertes en Crète ? Ceux qui (en majorité, espérons-le) n’ont pas obéi à des sentiments de jalousie haineuse à l’égard d’un chercheur trop heureux, ont été victimes soit de mauvais propos colportés à la légère (c’est le cas