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Page:Reinach - Glozel.djvu/7

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Vers le début de l’ère chrétienne, on savait à Athènes et à Rome que les Gaulois et les Turdétans d’Andalousie possédaient de vieux poèmes très anciens ; mais il ne s’en est pas conservé une ligne. En revanche, que de livres nous a rendus l’Orient asiatique, depuis la Chine et l’Inde jusqu’à la Babylonie et la Syrie ! Le plus populaire, écrit à Jérusalem, fondement de trois religions, est l’Ancien Testament. On ne le lit guère en France, mais on sait en gros ce qu’il raconte sur les origines — comme quoi l’humanité, créée quelque part en Orient, dans le mystérieux jardin d’Éden, s’est développée d’abord en Asie, pour se disperser, après la multiplication des langues, vers tous les points de l’horizon. Cette ethnographie naïve n’a pas cessé d’être enseignée et crue, même après que l’on eût trouvé, dans l’Occident de l’Europe, les traces d’une civilisation infiniment plus ancienne que celle dont parle la Bible, pour qui la culture de