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Page:Revue des Deux Mondes - 1832 - tome 8.djvu/374

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REVUE DES DEUX MONDES.

grâce en ce qui touche les crimes de la presse, et n’admet pour eux aucune commutation de peine.

M. Amable Bellée nous promet encore une loi religieuse universelle qui se prépare en ce moment dans le conseil d’état du ciel.

En attendant qu’elle soit promulguée, il se fera une fusion de tous les peuples de l’Europe sous la direction d’une seule dictature démocratique ; puis l’Europe ainsi constituée s’en ira conquérir l’Asie dans la direction de la Russie, de la mer et de la Perse.

Cette dernière prophétie présente, ce nous semble, quelque contradiction avec l’une de celles qui précèdent. M. Amable Bellée oublie que les mers seront supprimées. Nous n’insistons pas au surplus sur cette objection. Si l’Europe est embarrassée, elle se fera montrer le chemin et finira toujours bien par arriver en Asie.

Quoi qu’il en soit, les diverses révolutions que nous prédit M. Amable Bellée s’accompliront dans les trente ans qui auront suivi la publication de sa lettre apostolique et prophétique. Il aurait bien voulu que cela se fît plus vite, car il déclare que la terre et les peuples se trouvent à l’heure qu’il est entre les mains de tout ce qu’il y a de plus sale, ce qui, par parenthèse n’est guère poli pour les dynasties régnantes et pour leurs ministères ; — mais chaque chose demande son temps. Ayons donc encore quelque patience et nous verrons le monde se réformer de fond en comble. M. Amable Bellée nous en donne sa parole, après quoi s’étant écrié qu’il a fini, il nous apprend qu’il est du département de la Manche et qu’il demeure à Paris, rue Traversière-Saint-Honoré, n. 15.

Les autres religions nouvelles au prochain numéro.