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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 3.djvu/244

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REVUE DES DEUX MONDES.

— Eh bien ! monsieur, lui dis-je, étonné du sang-froid avec lequel il racontait l’affaire, qui la retint ?

— Je crois, répondit-il, que l’enfant se mit à sourire en la regardant, et elle n’eut pas la force d’achever. »

M. Basil Hall décrit ensuite l’embarquement de Walter Scott qui eut lieu le lendemain de cette promenade, son installation à bord et ses adieux aux personnes qui l’avaient accompagné jusque-là.

Nous ne le suivrons pas dans ces détails qui nous mèneraient trop loin, n’ayant voulu que donner une idée de l’intérêt que présente la lecture de son livre.


*


ESSAIS SUR LA PHILOSOPHIE DES HINDOUS, PAR M. H. T. COLEBROOKE ; TRADUITS DE L’ANGLAIS PAR G. PAUTHIER. PREMIÈRE PARTIE.


Le génie investigateur et persévérant de notre époque, après avoir traversé le monde philosophique de l’Occident, est arrivé au monde oriental, source première de toutes les idées historiques, philosophiques et religieuses. Chaque jour cette étude sévère rallie autour d’elle un plus grand nombre d’esprits solides et ardens. De grands travaux ont été exécutés sur ce sujet dans toute l’Europe, et l’on peut déjà prédire l’époque où le sanskrit et les autres langues indiennes deviendront d’une importance au moins égale au grec et au latin, qui n’en sont que des dérivés affaiblis.

Le livre que nous annonçons est destiné, comme les autres écrits de M. Pauthier, à populariser parmi nous les connaissances sur les différens systèmes philosophiques de l’Inde. Il s’ouvre par une exposition concise, mais suffisante de la doctrine du Sa’nkhya, qui a pour but d’enseigner les moyens par lesquels on peut atteindre à la béatitude éternelle après la mort, si ce n’est avant. Des trois écoles qu’a enfantées cette doctrine, deux, l’école théiste et l’école athée, sont ensuite l’objet des recherches de l’auteur. De là il passe, dans une seconde partie, à l’examen de la philosophie dialectique de Gôtama, et de la philosophie atomistique de Kana’da, qui forment les deux principaux systèmes suivis par les Hindous. Suit la traduction du poème didactique d’Is’vara Krichn’a, la Sa’nkhya-Ka’rika, qui renferme en soixante-douze distiques tout l’ensemble de la doctrine Sa’nkhya. Enfin l’ouvrage se termine par une traduction nouvelle du fameux Tao-Te-