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Page:Revue des Deux Mondes - 1851 - tome 9.djvu/854

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LE CHÂTEAU


DES DÉSERTES.

DEUXIÈME PARTIE[1].

VI. — LA DUCHESSE.

À l’heure convenue, j’attendais Celio, mais je ne reçus qu’un billet ainsi conçu :

« Mon cher ami, je vous envoie de l’argent et des papiers pour que vous ayez à terminer demain l’affaire de M lle Boccaferri avec le théâtre. Rien n’est plus simple : il s’agit de verser la somme ci-jointe et de prendre un reçu que vous conserverez. Son engagement était à la veille d’expirer, et elle n’est passive que d’une amende ordinaire pour deux représentations auxquelles elle fait défaut. Elle trouve ailleurs un engagement plus avantageux. Moi, je pars, mon cher ami. Je serai parti quand vous recevrez cet adieu. Je ne puis supporter une heure de plus l’air du pays et les complimens de condoléance : je me fâcherais, je dirais ou ferais quelque sottise. Je vais ailleurs, je pousse plus loin. En avant, en avant !

« Vous aurez bientôt de mes nouvelles et d’autres qui vous intéressent davantage.

« À vous de cœur,
« Celio Floriani. »
  1. Voyez la livraison du 15 février.