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Page:Revue des Deux Mondes - 1908 - tome 46.djvu/71

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de l’histoire contemporaine. Le Mariage français paraîtra dans la Revue du 1er octobre prochain ; et puis, je réimprimerai le tout, en citant mes autorités, car il n’y a pas un mot qui ne soit rigoureusement exact.

Je suis pressé d’avoir vos Assemblées provinciales complètes, je vous dirai pourquoi.


1863


Val-Richer, 1er juillet 1863.

Mon cher confrère, la Commission est très aimable et vous le premier. M. de Witt sera très content de recevoir de la Société centrale ce témoignage, et moi je suis charmé d’avoir fait connaissance avec MM. Dailly et Barral.

Plus je vis, que ce soit dans le monde ou dans la solitude, plus j’aime les gens d’esprit et les honnêtes gens.

Vous avez raison, il n’a pas fallu grand’chose pour déterminer un grand changement. Pourvu qu’en effet, le changement soit grand et dure. En pareille route, j’en conviens, il est difficile de rétrograder. Cela s’appelle entrer masqué dans ce régime parlementaire auquel on dit toujours tant d’injures. Nous verrons comment Billault et Rouher joueront leur rôle sous leur masque. On m’écrit que Boudet est au ministère de l’Intérieur le sosie de Billault, et que Rouher meurt d’envie de se mesurer dans les débats politiques avec Thiers. Il me semble qu’on est moins conciliant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Tout ce qui me revient respire la guerre de Pologne. J’ai peine à y croire. On a pu cantonner de grands événemens en Espagne et même en Italie ; en Allemagne, c’est impossible. Il n’y a pas de l’établissement de la Pologne sans bouleversement de l’Europe.


Val-Richer, 19 décembre 1863.

J’attends avec curiosité le débat de l’adresse dans le Corps législatif. Celui du Sénat a été bien médiocre sans exception. Le fond comme la forme, la forme comme le fond. M. Emile Ollivier a grande raison d’être et de s’avancer dans les dispositions que vous me dites. S’il a, comme je suis disposé à le croire, une vraie et sérieuse ambition politique, qu’il se dise à tout moment que, de nos jours et dans notre pays, il n’y a qu’un