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Page:Revue des Deux Mondes - 1920 - tome 56.djvu/310

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de banque avec les ressortissants de l’ennemi, suspendu pour eux en Italie l’exercice du droit de propriété et de vente, l’exploitation directe de leurs entreprises industrielles et commerciales, la perception de tous revenus ou bénéfices, la faculté d’ester en justice, institué et mis en vigueur le séquestre. Ainsi, par étapes, dont chacune a marqué un progrès de solidarité économique de la part de l’Italie, chacune un avantage pratique pour nous, le Gouvernement italien est arrivé, en août 1916, à employer des méthodes de guerre commerciale identiques contre tous les ennemis de l’Entente, conformes aux principes définis par la Conférence économique de Paris du mois de juin précédent, et sensiblement analogues à celles en usage dans les autres pays alliés.


Nous nous sommes efforcé, dans ces quelques pages, d’examiner successivement les services que la France et l’Italie se sont rendus, au cours de la guerre, dans l’ordre politique, militaire, naval et économique. A considérer l’utilité dont les deux pays ont été l’un à l’autre, on mesure aisément l’intérêt pratique que présentent pour eux des rapports d’alliance ou d’amitié. S’il apparaît clairement que la France et l’Italie ont trouvé dans la coopération du temps de guerre un avantage appréciable, la conclusion ne s’impose-t-elle pas qu’elles ont intérêt à rester amies et qu’en matière d’alliances, comme en toute autre, ce qui s’est trouvé bon à l’épreuve est bon à garder.


XXX.