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cavalerie de von der Marwitz et de Richthofen, avaient réussi à ralentir sa marche. Pourtant, le 6, il était à Coulommiers ; le 7, il bousculait toute cette cavalerie ; le 8, le 1er corps sir Douglas Haig atteignait et accrochait les arrière-gardes ; le 9, les trois corps britanniques passaient la Marne et prenaient à revers l’armée von Kluck, qui devait battre en retraite en pleine nuit. — La grande poursuite commençait le 10 et continua jusqu’au Chemin des Dames, infligeant dès le début



à l’ennemi de lourdes pertes, capturant prisonniers, canons et matériel.

Bataille de la Marne. — La façon vigoureuse dont entra dans la bataille la 5e armée d’Espérey fut certainement l’une des causes les plus importantes de la victoire. Dès le 6, cette armée avançait résolument en repoussant une violente contre-attaque. Le 7, elle franchissait le Grand Morin et atteignait le Petit Morin. Le 8, elle dépassait la ligne Vauchamps-Montmirail-Marchais. L’ennemi, très éprouvé, cessait de résister sérieusement à partir du 9, où elle franchit la Marne. Von Bülow tenta de faire tête au Sud et à l’Ouest de Reims, mais il fut bousculé le 11 à Thillois et ne se ressaisit que le 13 sur les positions au Nord du camp retranché (Berru-Brimont-Chemin des Dames).

Dans la matinée du 6, les Allemands attaquaient la 9e armée