Page:Revue des religions, Vol 1, 1892.djvu/424

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L’amitié de Gilgamès et d’Eabani résista à toutes les épreuves ; elle résista même au temps... [1] Les deux héros vécurent, jusqu’à la fin, dans une touchante intimité, et mirent en commun leurs plaisirs comme leurs peines.

Tout d’abord, nous les voyons concerter une expédition contre Humbaba, l’Élamite. Mais avant d’entrer en campagne, ils cherchent à se rendre la divinité propice. Ils la supplient de leur révéler l’avenir, de leur découvrir de loin la forêt de cèdres, résidence ordinaire de Humbaba, de leur laisser entrevoir l’issue de la lutte : l’ennemi gisant sur le sol, les oiseaux de proie acharnés sur lui et faisant fête autour de son

  1. C’est ainsi que nous entendons le membre de phrase (tab. IV, col. I, l. 12) : ibiršu issur « il garda son ami. » Ce sens n’est pas toutefois, absolument certain.