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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR
(Suite.)[1]


La bonne graine de mâche est la première mûre. On la laisse tomber sur la terre ; on la ramasse avec un balai et on la jette dans un vase plein d’eau. La terre va au fond, la graine surnage ; on s’en empare, on la lave et on la fait sécher. On peut encore secouer les tiges de mâche sur du papier ou sur un linge. La graine de mâche de l’année lève mal ; celle de deux ou trois ans est préférable.

Les racines de navet destinées à servir de porte-graines ne se conservent pas toujours aisément. Les cultivateurs des Flandres les enterrent dans des rigoles de 50 centimètres de profondeur comme ils font pour les carottes. Le printemps venu, ils les déterrent et les transplantent.

La graine d’oignon se fait aisément. Aussitôt que les fortes gelées ne sont plus à redouter, on plante au jardin quelques beaux oignons et un tuteur à côté de chacun d’eux. En août ou septembre, les graines mûriront et s’ouvriront. L’instituteur les coupera, les liera en bottes et les mettra sécher à l’ombre.

Même culture pour les porte-graines de panais que pour les porte-graines de carottes.

La graine de poireau se fait comme celle d’oignon. À la sortie de l’hiver, on prend quelques pieds de poireaux qui ont passé les rigueurs de la saison en place ou en rigole ; on les transplante, on met un tuteur à chacun d’eux.

Pour la semence de pois, laissez une planche ou une

  1. Voir le n° de février 1879.