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REVUE PÉDAGOGIQUE

» C’est ce qu’il importe d’éviter à tout prix, et c’est pourquoi je dis que l’accès des champs d’expériences doit être interdit au public. Mais, lorsque les directeurs des stations agronomiques, à la suite d’essais nombreux et répétés, tentés à huis clos sur ces champs d’expériences, auront acquis la certitude absolue que, dans leur région, telles méthodes de culture, telles semences et telles formules d’engrais sont les plus avantageuses dans les sols de telle nature, c’est alors que par les champs de démonstration, aussi nombreux et placés en aussi grande évidence que possible, on fera connaître jusque dans les villages les plus reculés ces bonnes méthodes, ces bonnes semences et ces bons engrais. »

Conseil supérieur de l’instruction publique : démission de Mme Kergomard. — Les divers fonctionnaires auxquels la loi concède le droit de suffrage dans les élections au Conseil supérieur, pour la représentation de l’enseignement primaire, sont convoqués, le jeudi 27 novembre 1890, à l’effet d’élire un délégué de l’enseignement primaire au Conseil supérieur de l’instruction publique, en remplacement de Mme Kergomard, démissionnaire.

Si un second tour de scrutin est nécessaire, il y sera procédé le jeudi 11 décembre 1890.


NÉCROLOGIE


M. B. BERGER
ancien directeur du musée pédagogique

Dimanche 19 octobre ont eu lieu à Paris les obsèques de M. B. Berger, inspecteur général honoraire de l’instruction publique, directeur du Musée pédagogique de 1879 à 1887, décédé dans sa soixante-cinquième année. Nous reproduisons ci-dessous les lignes consacrées à la mémoire de ce digne et consciencieux serviteur de l’État, dans le Manuel général de l’instruction primaire, par M. Ch. Defodon. Il appartenait à M. Defodon, qui fut, il y a quelques années, son collaborateur comme bibliothécaire du Musée pédagogique, de retracer les qualités d’un fonctionnaire qu’il a vu à l’œuvre de près, et d’exprimer les sympathies et les regrets qui s’attachent au souvenir de M. Berger et que partagent tous ceux qui l’ont connu.

« M. Berger (Bonaventure), était né à Auvet (Haute-Saône), le 4 janvier 1826.

» Il fit au collège de Gray des études secondaires qu’il ne put poursuivre jusqu’à leur terme. À peine âgé de dix-sept ans, le 1er novembre 1843, il entra dans le service des écoles publiques de