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Page:Rocco - Alcibiade enfant à l’école, 1866.djvu/123

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ALCIBIADE

„ Tous nos sens ont un objet propre, lequel, bien réglé, bien ordonné, leur cause une sensation agréable ; ils la communiquent à l’âme que la nature a créée pour la recevoir, comme les sens pour la donner. Ainsi la belle peinture, les représentations les plus parfaites de la forme humaine plaisent merveilleusement à notre vue, la musique charme l’ouïe, les doux parfums l’odorat, les mets délicats le goût, le tact à son tour, le plus parfait et le plus admirable de tous nos sens, celui en qui consistent la vie et l’être des animaux et en qui se résument, avec une parfaite mesure, les diverses qualités des corps, le tact, dis-je, trouve sa suprême volupté à palper les parties les plus gentilles, les mieux faites, les plus molles. C’est pourquoi, dans les combats de Vénus, la bouche court avidement aux lèvres, sur lesquelles s’épanouit la rose purpurine, au milieu d’un visage blanc comme le lait. Les mains agiles, audacieuses, courent impétueusement aux mamelles, aux fesses, parce que là elles ne se heurtent pas contre la rude barrière des os et qu’elles y trouvent la pleine satisfaction de leurs désirs. Mais poussons plus