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Page:Rocco - Alcibiade enfant à l’école, 1866.djvu/128

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ENFANT À L’ÉCOLE


ardents entre tous les autres, parce que l’abondance des esprits lascifs qu’ils ont en eux donne l’agilité à leurs mouvements et les rend plus chauds dans l’action ; aussi leurs moindres actes révélent-ils le but où ils tendent, sans compter certains mouvements voluptueux des hanches, certains va-et-vient lascifs qui sont produits aussi par la circulation des esprits. Il y a encore certains garçons tranquilles et posés qui n’éprouvent pas avec le même excès le désir de carillonner ; mais si faible que soit en eux l’ardeur amoureuse commune à tous les êtres, il n’en sont pas moins enclins à s’abandonner aux caresses, aimant à le faire sans le dire. Je ne crains pas de dire qu’il n’y a pas un enfant, quand il trouve à sa commodité le jour et l’heure, qui sache résister à ces plaisirs ; j’en sais même qui en sont si avides, si goulus, qu’ils ne souffrent pas de relâche pas d’interruption dans le service du vit. Ils le caressent, ils l’éperonnent avec la salacité des chèvres, en sorte que je suis porté à croire qu’ils ont connu ce plaisir, avant de venir au monde, dans le ventre de leur mère.