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Cependant Romain Becquet, notaire royal, dans les loisirs que lui procurait son incarcération, calculait les émoluments qu’il aurait pu faire, étant libre et dans son étude. Il fit remarquer au conseil qu’il était officier public, qu’il était chargé d’un grand nombre d’affaires, que tous les autres notaires de la ville étaient alors en voyage et que l’on devrait l’élargir à sa caution juratoire.

Le gouverneur, loin de s’attendrir sur son sort, demanda que Becquet fut resserré davantage, parce qu’il paraissait y avoir connivence entre les ecclésiastiques et lui pour ne pas remettre les papiers. Afin que le public n’eût pas à souffrir de l’opiniâtreté de Becquet, il fut décidé qu’une personne capable et sans reproche serait nommé pour recevoir les actes jusqu’à ce que les autres notaires fussent de retour à la ville.

Le conseil, persistant toujours à détenir M. Morel, le 22 juillet suivant, M. Dudouyt communiqua copie des bulles de Mgr de Laval et des lettres patentes du Roi donnant juridiction ecclésiastique à l’évêque de Québec sur tout le Canada de préférence à l’évêque de Rouen qui avait cherché à maintenir son autorité en envoyant au pays l’abbé de Queylus.