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On a retrouvé autrefois, dans les chantiers de M. Charland, à la grève, les ruines d’un édifice assez considérable. Les anciens veulent que ce soient là les vestiges de la première église. Pour notre part, nous sommes enclin à croire que c’étaient les pierres de fondation d’une ancienne tannerie élevée par Bissot, à l’instigation de lieutenant Talon, ou encore les ruines du manoir du seigneur Charest. Nous pensons fermement que l’église bâtie en 1677 fut celle-là même, incendiée en 1830. Car, enfin, si un autre temple avait été élevé après celui de 1677, il nous resterait dans les archives de la cure, à l’archevêché ou aux greffes de notaires, quelques indications. L’église de 1677 fut élevée, croyons nous, à l’endroit même où est située celle qui existe maintenant[1].

L’église de 1677 s’élevait sur la ferme de François Bissot, voisine de l’habitation de Guillaume Couture[2].

  1. L’église actuelle fut construite en 1830, sur les ruines de la vieille église, incendiée dans la nuit du 14 février, cette même année. Le chemin passait au pied du mur de l’ancien temple. On jeta les fondations du nouvel édifice quelques pieds plus loin.
  2. La terre de Couture fut jusqu’à dernièrement la propriété des héritiers François Bourassa. — En 1721, une des descendantes de Bissot, Geneviève Charest, donnait cette partie de terrain où sont construits l’église, le presbytère et le couvent à la fabrique de Saint-Joseph. (7 mars 1721, greffe de Barbet, notaire royal).