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LXXXIX. — CONTRE NONNIUS DE QUENNESRIN.



l’hérétique Martyrius fut chassé de la ville. Après cela donc, comme il cherchait à le récompenser de son zèle et de son empressement, Pierre, qui fut évêque des orthodoxes[1] à Antioche à l’époque de l’Encyclique[2], le créa évêque de Qennesrin.

Comme il avait pour moi une affection extraordinairement grande, il m’entendit parler du vieillard, dont il a été question plus haut, qui demeurait près du palais[3]. Quand il sut que je le connaissais, il me demanda de le prendre avec moi et de le conduire vers ce vieillard pour entrer en relations avec lui. Comme nous nous dirigions du côté de sa tente, je dis à l’évêque : « Attends un peu ici, que j’apprenne d’abord ce que fait le vieillard, s’il n’est pas par hasard en prière et si nous ne le dérangerions pas, et que, en même temps, je lui fasse connaître ta Sainteté. » — Quand je fus arrivé et que je l’eus trouvé en prière, j’attendis qu’il eût fini et, quand il eut terminé, j’entrai. Tandis que je lui parlais encore, l’évêque Nonnus, voyant que je tardais, s’approcha et, désireux d’entrer, il frappait du dehors. Je le sus ; et, en disant au vieillard : « Voici celui dont j’ai parlé à ta sainteté », je me levai et allai au-devant de l’évêque. Dès que celui-ci fut entré, le vieil-

  1. ὀρθόδοξοι.
  2. ἐγκύκλιον. Pierre le Foulon fut patriarche d’Antioche par trois fois 468 (ou 470) à 471 ; 475/6 à 477/8 ; 485 à 488 (?). La seconde fois correspond à l’encyclique.
  3. Palatium.