aucune méchante acception « libre » ; mais dans un sens vraiment humain il fut Franc, pensant ce qu’il disait tout haut, et s’y tenant jusqu’à ce qu’il l’eût réalisé. Prompts et nets dans les paroles et dans l’action, absolument sans peur et toujours sans repos ; mais sans loi, indisciplinés par laisser-aller ou prodigues par faiblesse, cela ils ne le sont ni en action ni en paroles. Leur franchise, si vous lisez le mot comme un savant et un chrétien, et non comme un moderne infidèle de demi-culture et n’ayant qu’une moitié de cerveau, ne connaissant de toutes les langues de l’univers que son argot, est, en réalité, opposée non à servitude, mais à timidité[1].
- ↑ Pour illustrer en détail ce mot, voyez « Val d’Arno », Cours VIII ; Fors Clavigera, lettres XLVI, 231, LXXVII, 137 ; — et Chaucer, le Roman de la rose (1212). À côté de lui (le chevalier Arthur) « dansait dame Franchise ». Les vers anglais sont cités et commentés dans le premier cours de Ariadne Florentina (§ 26) ; je donne ici le français :
« Après tous ceulx estait Franchise
Que ne fut ne brune ne bise
Ains fut comme la neige blanche
Courtoyse estait, joyeuse, et franche
Le nez avait long et tretis
Yeulx vers, riants ; sourcils faitis ;
Les cheveulx eut très blons et longs
Simple fut comme les coulons
Le cœur eut doux et débonnaire.
Elle n’osait dire ni faire
Nulle riens que faire ne deust. »
Et j’espère que mes lectrices ne confondront plus Franchise avec Liberté.(Note de l’Auteur.)
leur amitié ou leur alliance à Rome et Ravenne ; et que dans son invasion d’Italie le petit-fils de Clovis n’envoya pas préalablement l’avis direct de la route qu’il se proposait de suivre, ni même ne signifia entièrement ses intentions avant qu’il ne se fût assuré du Pô à Pavie ; dévoilant son plan ensuite avec une clarté suffisante, en « attaquant presque au même instant les camps hostiles des Goths et des Romains qui, au lieu d’unir leurs armes, fuirent avec une égale précipitation ». — (Note de l’Auteur.)