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ou sacrées qui brillaient à ses yeux durant les années de collège qu’il passait dans la capitale.

Car « le prestige et la majesté du paganisme étaient encore concentrés à Rome, les divinités de l’ancienne foi trouvaient leur dernier refuge dans la capitale de l’Empire. Pour un étranger Rome offrait encore l’aspect d’une cité païenne. Elle renfermait 132 temples et 180 plus petites chapelles ou autels encore consacrés à leur Dieu tutélaire et servant à l’exercice public du culte. Le Christianisme ne s’était jamais aventuré à s’emparer de ces quelques monuments qui eussent pu être transformés à son usage, encore moins avait-il le pouvoir de les détruire. Les édifices religieux étaient sous la protection du préfet de la ville et le préfet était habituellement un païen : en tout cas il n’eût souffert aucune atteinte à la paix de la ville, aucune violation de la propriété publique.

« Dominant toute la ville de ses tours, le Capitole, dans sa majesté inattaquée et solennelle, avec ses 30 temples ou autels, qui portaient les noms les plus sacrés des annales religieuses et civiles de Rome, ceux de Jupiter, de Mars, de Romulus, de César, de la Victoire. Quelques années après l’avènement de Théodose à l’empire d’Orient les sacrifices s’accomplissaient encore comme rites nationaux aux frais du public, les pontifes en faisaient l’offrande au nom du genre humain tout

    ornée de fleurs ; il n’y a aucun signe de trouble ni d’ascétisme sur le visage du vieillard, il est évidemment tout à fait heureux, sa vie étant complète et la scène entière est le spectacle de la simplicité et de la sécurité idéales de la sagesse céleste :

    « Ses chemins sont des chemins charmants et tous ses sentiers sont la paix. » — (Note du Traducteur.)

    Le verset biblique qui termine cette citation est tiré des Proverbes (iii, 17).