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AVANT-PROPOS


Aucune langue ne doit plus que la nôtre à cette école de raffinement mutuel qu’est la conversation. Non pas la conversation des rues, des camps ou des collèges, qui a exercé son action sur toutes les langues, mais celle des salons que fréquentent les deux sexes, berceaux de l’affabilité, de la gaîté contenue, des mœurs douces, où Mlle de Scudéri voulait, dès le milieu du XVIIe siècle, qu’un certain “esprit de joie” s’alliât à “l’esprit de politesse.” Il m’a semblé que je rendais encore hommage à l’aimable origine de la plus sociable des langues en l’enseignant, du mieux que j’ai pu, sur le ton des entretiens qui l’ont formée.

S. R.