Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/109

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ferait-elle conclure que s’il y a eu des hommes avant nous, ils devaient nous être inférieurs ? Dans l’ensemble des choses, nos progrès ne sont que relatifs, et il n’est pas prouvé que nos âmes, en changeant d’habitat, ne seront pas momentanément châtiées de leurs égarements par quelques pas en arrière sur l’échelle des êtres.

Je n’admets pas que nous retournions dans le corps des animaux, mais j’admets que nous pouvons, par notre faute, descendre dans la hiérarchie des mondes, et subir notre expiation dans le chaos douloureux de quelque création en tra-