Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/214

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terre avant nous. La terre est en colère, et les montagnes voudraient m’écraser. » Mais une profonde indifférence s’empara de lui, et, se rendormant, il crut se sentir repoussé violemment par le sol, sur lequel aussitôt il lui sembla retomber durement, en même temps qu’un bruit formidable bouleversait tout son être. Les échos de la montagne répétaient encore ce bruit que l’enfant accablé était déjà retombé dans le sommeil de la fièvre.

Enfin, le jour reparut, et la bienfaisante rosée rendit un peu de fraîcheur aux membres brûlants et affaissés d’Évenor. Il se