Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/257

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trée dans ce beau corps pour revenir me consoler, comme l’âme de ma fille est passée dans le beau corps de Leucippe. Viens, Leucippe, et vois : Ne te souviens-tu pas ? Voici ton frère qui est mort le même jour que toi, et qui est revenu du ciel comme toi-même. »

Quoique Leucippe comprît le langage de la dive (elle n’en parlait point d’autre), ses paroles étaient pleines de mystères qu’elle ne saisissait qu’à travers le voile de l’enfance et celui de l’humanité. Sa nature,