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Page:Sand - Contes d’une grand’mère, 1906.djvu/286

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ce petit appartement ? des invités qui doivent entrer par la fenêtre ? Vous vous moquez de moi, miss Barbara.

— Je dis un bal, un grand bal, répondit Barbara en allumant une lampe qu’elle posa sur le bord de la fenêtre ; des toilettes magnifiques, un luxe inouï !

— Si cela est, dit Elsie ébranlée par l’assurance de sa gouvernante, je ne puis rester ici dans le pauvre costume où je suis. Vous eussiez dû m’avertir, j’aurais mis ma robe rose et mon collier de perles.

— Oh ! ma chère, répondit Barbara en plaçant une corbeille de fleurs à côté de la lampe, vous auriez beau vous couvrir d’or et de pierreries, vous ne feriez pas le moindre effet à côté de mes invités.

Elsie un peu mortifiée garda le silence et attendit. Miss Barbara mit de l’eau et du miel dans une soucoupe en disant :

— Je prépare les rafraîchissements.

Puis, tout à coup, elle s’écria :

— En voici un ! c’est la princesse nepticula