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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

le siège de la voiture. Pour moi, je suis enchantée de revoir les Pyrénées, dont je ne me souviens guère, mais dont on me fait de si belles descriptions. Ne manquez pas de nous donner de vos nouvelles : car il semble qu’on soit plus inquiet quand on est plus éloigné.

Adieu, ma chère maman ; je vous embrasse tendrement et vous désire une bonne santé et du plaisir surtout ; car, chez vous comme chez moi, l’un ne va guère sans l’autre. Maurice est grand comme père et mère et beau comme un Amour. Casimir vous embrasse de tout son cœur. Pour moi, je me porte très bien, sauf un reste de toux et de crachement de sang qui passeront, j’espère, avec les eaux.

Nous resterons deux mois au plus aux eaux ; de là, nous irons à Nérac chez le papa[1], où nous demeurerons tout l’hiver. Au mois de mars ou d’avril, nous serons à Nohant, où nous vous attendrons avec ma tante et Clotilde.


VI

À LA MÊME


Bagnères, 28 août 1825.


Ma chère petite maman,

J’ai reçu votre aimable lettre à Cauterets, et je

  1. Le baron Dudevant, beau-père de George Sand.