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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 1.djvu/153

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ainsi, j’irais, avant de retourner à Nohant, passer huit jours à Charleville. J’aurais le plaisir d’embrasser ma sœur en même temps que vous ; mais, je le répète, je ne veux en aucune manière vous prier de la quitter pour moi. Vous devez apprécier la délicatesse du sentiment qui me force à vous exprimer avec réserve le désir que j’ai d’embrasser ma chère maman.

Vous voulez faire un cadeau à Maurice ? Je n’ose pas vous dire qu’il vaudrait mieux en faire deux à Oscar. Je sais le plaisir qu’on éprouve à donner, et je vous en remercie tendrement de la part de Maurice et de la mienne.


LVI

À M. CHARLES DUVERNET, À LA CHÂTRE


Paris, 19 janvier 1831.


Mon cher camarade,

Il y a huit jours, nous étions convenus de vous écrire ; mais, pour cela, nous voulions avoir de l’esprit comme quatre, et nous avions résolu de nous réunir Alphonse, Jules, Pyat et moi. Or, comme c’est chose assez difficile de nous trouver ensemble, je prends le parti de commencer. D’abord, je veux vous dire, mon cher ami, que vous êtes bien ridicule,