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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

homme. Nous t’attendons. Je t’embrasse de toute mon âme.

Ton ami

GEORGE.


XC

À MADAME MAURICE DUPIN, À PARIS


Nohant, 6 août 1832.


Ma chère maman,

Je suis en effet coupable, cette fois, de ne pas vous avoir donné de mes nouvelles tout de suite. Pardonnez-moi ; ne soyez pas inquiète. Tout le monde ici va bien.

Solange a repris ses jeux, ses chevreaux, ses galettes à la terre mouillée sur des ardoises. On ne l’a pas trouvée maigrie du tout. Maurice est mince comme un fuseau et très grand. Il est plus beau que jamais. Il lui a poussé, en mon absence, les plus belles dents du monde, blanches, bien rangées. Il est charmant et d’un caractère parfait. Il travaille beaucoup ; il a de l’intelligence, beaucoup de douceur et un cœur excellent. Il entrera au collège le printemps prochain.

Pour moi, je vais assez bien, sauf la chaleur qui m’écrase. Je vous plains, si vous en avez autant à Paris. Nous ne savons où nous fourrer. Les puits sont