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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

quelques feuillets à la campagne, dans mon secrétaire. Je ne retrouve pas une des pièces que j’aimais le mieux, des vers à propos d’une fête d’ouvriers, où vous parlez du Christ, etc. Ainsi faites-moi recopier par quelqu’un de vos amis, si vous n’avez pas le temps de le faire vous-même, tout ce que vous avez composé, avant et depuis l’envoi par M. Paul Gaymard. Cet envoi se compose de : le Muiron et la Belle-Poule, Catarina la folle, À Charles Ferrand, Vendredi saint, Torrents, Mathilde, le Pêcheur du lac, Sonnet, Matinée en rade, Tableau, Ma pensée, Nuit en mer, le Forçat, Vers à M. Paul Gaymard, À madame N***, À Méry, Délire, Courdouan, Promenade sur mer, l’Avarice, l’Enfant endormi, Ressemblance, le Bal aux Anglais, Bouquet de violettes.

Envoyez-moi donc tout le reste, ce sera plus tôt fait que de nous consulter par lettres sur ce que j’ai et sur ce qui me manque. Faites-en un paquet, et mettez-le à la diligence, enveloppé de plusieurs papiers forts, et en le faisant enregistrer au bureau.

Bonsoir, mon cher Poncy ; soyez heureux et courageux.

Je vous demande pour mon compte de faire souvent des vers sur votre métier, ce sont les plus originaux de votre plume. Vous y mettez un mélange de gaieté forte et de tristesse poétique que personne ne pourrait trouver, à moins d’être vous. Les trois ou quatre strophes de l’Épître à Béranger, où vous parlez de votre truelle, avec tant de naïveté et de philosophie, ont un