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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/327

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Le jour où vous prêcherez purement et simplement l’Évangile de saint Jean et la doctrine de saint Jean Chrysostome, sans faux commentaire et sans concession aux puissances de ce monde, j’irai à vos sermons, monsieur le curé, et je mettrai mon offrande dans le tronc de votre église ; mais je ne le désire pas pour vous : ce jour-là, vous serez interdit par votre évêque et les portes de votre temple seront fermées.

Agréez, monsieur le curé, toutes mes excuses pour ma franchise, que vous avez provoquée, et l’expression particulière de ma haute considération.

GEORGE SAND.


CCXLV

À M. LOUIS BLANC, À PARIS


Nohant, novembre 1844.


Mon cher monsieur Blanc,

Mes vives et profondes sympathies pour l’œuvre de la Réforme et pour les personnes qui lui ont imprimé une direction à la fois sociale et politique, ne datent pas d’aujourd’hui. Peut-être que l’art m’a manqué pour l’exprimer et le loisir pour le prouver. Mais ce n’est ni l’intention ni le dévouement.

Il y a deux parties dans la lettre si flatteuse que vous avez bien voulu m’écrire. Il y a un appel à ma