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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/336

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

lui fissions un sort que d’élever un monument à sa mère, qui ne m’a jamais été sympathique malgré son courage et sa conviction. Il y avait trop de vanité et de sottise chez elle. Quand les gens sont morts, on se prosterne ; c’est bien de respecter le mystère de la mort ; mais pourquoi mentir ? moi, je ne saurais.

J’ai un conseil à vous donner, mon cher Pompéry ; c’est de devenir amoureux de cette jeune fille (ce ne sera pas difficile) et de l’épouser. Cela sera une belle et bonne action, cela vaudra mieux que d’être amoureux de Fourier. Vous êtes un digne homme, vous la rendrez heureuse. Et il est impossible que vous ne le soyez pas, à cause de cela d’abord, ensuite parce qu’il est impossible qu’avec une pareille figure, elle ne soit pas un être adorable. Le bon Dieu serait un menteur s’il en était autrement. Allons ! partez pour la rue de Chaillot et invitez-moi bientôt à vos noces.

Tout à vous de cœur.

GEORGE SAND.


CCXLVIII

À M. HIPPOLYTE CHATIRON, À LA CHÂTRE


Paris, 29 avril 1845.


. . . . . . . . . . . . . . . . .

J’oubliais de te dire quelque chose qui te paraîtra