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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

venir. Pourtant, les événements officiels ne sont pas plus riants. Barbès à Bourges, l’Italie perdue ou trahie, Proudhon condamné, la réaction triomphante sur toute la ligne ! Mais cela n’empêche pas l’idée de faire son chemin, et, jusque dans les provinces les plus arriérées, le peuple s’indigne contre le pouvoir, et de grandes protestations se préparent, non pour les prochaines élections, c’est trop tôt, mais pour un temps qui n’est pas si éloigné qu’on le croirait, à ne voir que la surface des choses.

Courage donc ! L’humanité gagnera son procès. Je n’ai pas besoin de vous dire que j’ai suivi vos persécutions et votre espèce d’acquittement avec le plus vif intérêt. Vous ne doutez pas de mes sentiments pour vous et de l’encouragement fraternel que je voudrais vous apporter sans cesse, si, Dieu merci, cela ne vous était point parfaitement inutile, puisque vous avez la persévérance et la foi plus que personne.

Tout à vous de cœur.

G. SAND.

Mon fils se rappelle à votre souvenir.