Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/110

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tombée malade. Ça arrive tout bonnement de Neuilly : c’est Alexandre qui vient dîner avec moi. Nouveau système de correspondance, que je ne m’explique pas encore : la dépêche est imprimée par l’appareil télégraphique. Ils se z’inventeriont le diable !

Méfie-toi de ce trop joli temps traître. À Paris, il fait doux ; mais on n’aperçoit pas le soleil, je l’ai laissé dans la vallée Noire, et j’ai trouvé ici la boue et la pluie.

Bige ma Cocote pour moi, et mon Aurore, et Calamatta.

Et je te bige mille fois toi-même. Écris souvent.


DC

AU MÊME


Paris, 5 février 1866.


Je viens de t’écrire un mot pour que tu saches dès demain la bonne nouvelle. Tu sais qu’il n’y a pas d’écouteur moins entraînable, plus froid et plus positif qu’Alexandre. C’est pour moi le plus difficile public qui existe et le plus intimidant. J’ai tout de même très bien lu la pièce[1]. Tout le temps, il a ri ou crié : « Bien ! charmant ! parfait ! » Le père Germinet

  1. Les Don Juan de village.