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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/114

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obstacles ils ont affaire et ce qu’il faudrait de patience et de prudence pour les vaincre ! Vous êtes fatalement lancés, à Paris, dans un courant qui vous fait dériver. Paris fait les républiques, nous le savons ; mais c’est lui aussi qui les perd et les tue.

Si tu viens, comme je l’espére, tâche de m’apporter les comptes d’Aucante avec Lévy et les comptes de Boutet ; mais, s’ils ne sont pas prêts, que cela, ne te tienne pas une heure de plus à Paris. Je peux toujours attendre, même l’argent et les cigarettes. Ce que nous voulons, c’est toi, sorti de cette ivresse vertigineuse où l’on peut périr sans avoir fait le bien, quelque dévouement que l’on ait pour le bien. Nous t’embrassons tendrement.

Je crains très sérieusement un retour des Prussiens, malgré leurs airs de patience et leurs amicales promesses au Comité.

Vous pourriez être surpris comme toujours un de ces matins, et alors c’est l’apaisement de la tombe !