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Goncourt a-t-il reparu ? Je n’ai plus entendu parler de lui depuis la mort de son frère. Saint-Victor a fait un beau livre. Flaubert a-t-il été des vôtres ? Je ne sais s’il est toujours à Paris.

Je compte que vous me tiendrez au courant de vos aventures. Le théâtre est amusant quand même, une fois qu’on a pris son parti du résultat, quel qu’il soit. C’est toujours un coup de dés. Bon courage et bonne chance ! Vous savez combien je le désire.

À vous de cœur.

G. SAND.


DCCCXXXV

À M. ALEXANDRE DUMAS FILS


Nohant, 3 novembre 1871.


Mon fils,

J’ai enfin reçu la Visite. Je n’aime pas beaucoup la pièce ; bien qu’elle accuse toujours plus de talent et toujours autant d’esprit, je la trouve un peu bizarre comme donnée, ou du moins comme prétexte ; car le séducteur est vrai, l’ami est charmant, la petite mariée vraie aussi dans sa bêtise ; mais la dame a trop d’esprit, elle fait trop bon marché de sa dignité, puisqu’elle a conservé de la dignité. Cette scène où elle reprend le monsieur, par une comédie qu’une