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aisément de faire moins d’effet que les autres. N’est-ce pas ainsi dans la réalité ? Je ne m’en porte pas plus mal. Comme je l’écris à Charles Buloz, j’ai fini mon roman et je n’ai plus qu’à le retapoter en me reposant. Je l’ai lu hier aux enfants, qui l’ont trouvé amusant. Les petits-enfants auraient voulu rester ; mais, comme il n’y avait pas de bêtes dans l’action, Titite a pris son parti de ne le connaître que dans une vingtaine d’années, et Lolo, la raison même, a été se coucher. Nous travaillons bien : la voilà qui devient forte en géographie et ça l’amuse. Si tu étais là, on serait tout à fait joyeux et content, car je me porte bien. Nous te bigeons tous bien tendrement et bien fort.

G. SAND.


CMXLIX

À GUSTAVE FLAUBERT, À PARIS


Nohant, 18 et 19 décembre 1875.


Enfin, je retrouve mon vieux troubadour, qui m’était un sujet de chagrin et d’inquiétude sérieuse. Te voilà sur pied, espérant dans les chances toutes naturelles des événements extérieurs et retrouvant en toi-même la force de les conjurer, quels qu’ils soient, par le travail. Qu’est-ce que tu appelles quelqu’un dans la haute