Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/88

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menait comme régent, vous ne fixeriez pas son inconsistance et vous seriez force de la briser, ou de vous effacer encore.

Pardonnez-moi de vous dire tout cela ; je vous ai toujours aimé comme si vous étiez mon fils avec qui je ne fais pas de réserves. — Ledit fils est bien touché de ce que vous dites de lui, et, moi qui le connais, je sais qu’il le mérite par la sincérité constante de son affection pour vous. Je ne prétends pas qu’il soit un aigle ; mais c’est un homme qui a le bon sens de se contenter d’être un homme ; que cela est rare aujourd’hui ! Tout le monde veut être quelque chose par les autres, pour se consoler de n’être rien par soi-même.

Adieu ; nous vous embrassons et nous vous aimons. Votre filleule demande quand vous viendrez ! hélas ! quand ?

GEORGE SAND.


Merci de ce que vous me dites de la Suisse. Si vous y restez, nous irons vous voir.


DCCLXXXVII

À GUSTAVE FLAUBERT, À CROISSET


Nohant, 4 février 1871.


Tu ne reçois donc pas mes lettres ? Écris-moi, je t’en