Page:Sand - Cosima.djvu/49

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ORDONIO, seul.

Elle a peur ! La peur est la vertu des femmes de cette classe. Et Dieu sait pourtant si leurs maris sont clairvoyants ! Ce pauvre Alvise a cru à ma justification avec une ingénuité ! et moi, j’ai menti avec une assurance !… Allons ! l’amour justifie tout !

Il sort.




Scène II


COSIMA, seule.

Elle traverse le théâtre et va regarder par la fenêtre en se cachant avec le rideau.

Non, ce n’est pas un fantôme ! c’est lui, c’est bien lui !… Mon Dieu, pardonnez-moi d’avoir blasphémé !



Scène III


COSIMA, LE CHANOINE.


LE CHANOINE.

Je t’apporte d’heureuses nouvelles, mon enfant.

COSIMA.

Ah ! oui, mon oncle.

LE CHANOINE.

Tu les sais déjà ?

COSIMA.

Non !… mais un pressentiment,… cet air de joie que je vois sur votre visage…

LE CHANOINE.

Alvise est sauvé.

COSIMA, avec effusion.

Que Dieu en soit mille fois béni !

LE CHANOINE.

Et c’est celui qu’on croyait mort… qui lui-même est sorti du tombeau, comme Lazare, pour proclamer la vérité.

COSIMA.

La vérité ? Mais qui donc a été tué ?