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Page:Sand - Dernieres pages.djvu/201

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PIERROT, à part.

Je ne saurai pas dire… (versant de la crème dans la tasse.) Allons ! pour me donner du courage !

Il avale.
PERRETTE.

Parleras-tu, à la fin ?

PIERROT, revenant à elle.

Voilà ce que c’est, Perrette : quand on aime, on est jaloux de tout. Je suppose que mon patron te regarde… comme je te regarde à présent, comme ça, tiens ! qu’il examine ton joli menton, ta jolie bouche…

PERRETTE.

Eh bien, c’est ce qu’il faut !

PIERROT.

D’accord ! mais, s’il a envie de tâter ta main douce, comme ça… de la baiser, comme ça ! et de regarder de plus près tes beaux yeux, comme je fais à présent.

PERRETTE.

Après ?

PIERROT.

Après, après… s’il lui prend envie… ça lui viendra bien sûr, de baiser tes beaux cheveux, comme ça, et ton front blanc, comme ça, et puis…