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Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/154

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mademoiselle de K… ne s’en doute pas, qu’il me soit permis de guérir et de l’oublier.

Voilà trois lettres où vous me dites d’abord qu’en ce qui la concerne je ne dois pas avoir beaucoup d’espérance ; puis, que vous n’avez guère d’espérance ; enfin, que nous ne devons presque plus avoir d’espérance.

Excellente mère, je comprends très-bien maintenant que je n’aurais jamais dû en avoir. Comprenez, à votre tour, que je n’ai pas beaucoup de regrets, et même que je n’en ai presque plus.

Cette fille charmante m’avait ébloui comme tant d’autres, qui se sont consolés de ne l’avoir pas fixée. Ce qui me plaisait le plus en elle, à Rome, c’est que je m’étais imaginé trouver dans son caractère et dans ses goûts du rapport avec les vôtres. Active, courageuse, gaie, aimant les voyages et le monde, l’éclat et la simplicité ; il n’y avait pas jusqu’à l’imprudence de sa tenue et de sa conduite qui ne me semblassent, par