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Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/206

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siles de la céramique. Certaines de ces reproductions furent si belles, qu’on ne sait si on doit les croire toutes traitées d’après les cartons des maîtres, et qu’on doute s’ils n’ont pas mis quelquefois eux-mêmes la main à la pâte. Ce ne serait pas plus invraisemblable qu’une foule de fresques attribuées en Italie à ces maîtres, et qui leur font moins d’honneur.

Mais ce n’était pas assez d’être peintres ; les vasiers (car ce mot italien de vasajo exprime mieux que notre vulgaire mot de potier l’exercice d’un art si noble), les vasiers avaient été entraînés, comme les anciens, par le goût général, à devenir statuaires et à faire un bel emploi des figures d’hommes et d’animaux en relief et en ronde bosse. Ce fut donc un art complet, exigeant de nombreuses connaissances et de nombreuses aptitudes : science des matériaux à employer, et qui furent cherchés avec ardeur dans le lit de certains torrents, dans le bassin de