Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que ceux qui connaissaient déjà l’intérieur du couvent et qui eurent la politesse de ne pas les laisser seules.

J’avais vu Malcolm se diriger dans un autre sens, et, sans faire semblant de m’en être aperçue, je pris de ce côté-là, pensant bien qu’il me verrait et ralentirait son escalade ; car il gagnait, avec une agilité superbe, le sommet d’un grand vilain rocher que les petites Anglaises, ses cousines, avaient déclaré beautiful ; elles sont romantiques.

Mais le sentier de ce maudit rocher se trouva si encaissé, que Malcolm ne me vit pas du tout, et que, quand j’arrivai en haut, je le trouvai assis côte à côte avec une espèce de colporteur, un homme de trente ou quarante ans, qui avait des bottes poudreuses par-dessus un pantalon râpé, une veste grise, un chapeau de paille en triste état, une chevelure inculte, une barbe de sauvage, pas de gants, et un gros bagage porté