Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/89

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riant et doux avenir que j’avais rêvé dans mon union filiale avec sa mère.

Tu prétends que je me préoccupe de mon bonheur tout autant qu’une autre ! Tu vois que non. Je calcule aussi peu dans mon indifférence que miss Ann dans sa passion.

Certes, toutes les raisons possibles d’intérêt personnel eussent dû me faire choisir Malcolm. Mais je ne peux pas surmonter le mécontentement que me cause sa conduite bizarre, révélée par celle de son ami l’inconnu, et ma fierté domine tout autre raisonnement.

Quand je te disais que j’avais peur qu’il ne fît quelque sottise qui me dégoûtât de penser à lui !

Mais l’inconnu ! tu es pressée de savoir où il en est de ses beaux projets sur mon compte ?… Eh bien, voici :

J’étais un peu mélancolique et aussi un peu agitée. J’essayai encore, tout en souhaitant le bonsoir à mon père, de l’amener à me dire le