Page:Sand - Francia.djvu/118

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baisant les petits cheveux noirs qui frisottaient sur son cou brun.

— Je vous jure… dit-elle en se dégageant.

Un coup discrètement frappé à la porte força le prince à se calmer. Il alla ouvrir : c’était Mozdar. Il avait parlé à l’officier du poste ; tous les gens arrêtés dans la soirée avaient déjà été remis à la police française. Théodore n’était donc plus dans les mains des Russes et sa sœur pouvait se tranquilliser.

— Ah ! s’écria-t-elle en joignant les mains, il est sauvé ! Vous êtes le bon Dieu, vous, et je vous remercie !

Mourzakine en lui traduisant le rapport du cosaque, s’était attribué le mérite du résultat, en se gardant bien de dire que son ordre était arrivé après coup.

Elle baisa les mains du prince, reprit son châle et voulut partir.

— C’est impossible, répondit-il en refermant la porte sur le nez de Mozdar sans lui donner au-